Course de rêve

Semaine assez cauchemardesque merci!

Je ne me souviens plus à quelle heure précise ça a commencé mais je venais de m’endormir. Et puis ça a frappé.
Ça faisait des mois que j’embêtais le proprio avec des seuils de fenêtres pourris. Je ne m’attendais plus à rien de sa part quand ça s’est mis à « varger » dans les murs. Une équipe de maçons se mettait à la tache pour réparer la façade du bloc que j’habite. Ça a duré toute la semaine…

Vous devriez me voir les poches sous les yeux. Ça n’a pas été évident de faire mes nuits cette semaine et j’ai l’impression que le café n’a plus de prise sur moi. Les inconvénients du travail de nuit ou du moins ceux de dormir le jour. Bref.

Samedi après une grosse heure à tourner en rond, je m’installe sur le poste 61 à la Place d’Armes et j’incline ma banquette pour relaxer un peu en attente d’un appel ou d’un client.

C’est alors que s’est présenté une femme entre deux âges. S’assoyant derrière elle me demande:

– Vous connaissez le chemin des arts?

Sur le pilote automatique je me suis retrouvé sur la route y menant. Pendant un long moment nous avons roulé sans échanger un mot. Dans mon rétroviseur je regardais cette femme mystérieuse en me demandant où je l’avais déjà vue? De son côté elle regardait Montréal s’éloigner par sa fenêtre.

Tout s’est passé rapidement, je roulais maintenant sur un chemin de campagne et les feux de la ville étaient loin derrière nous. La femme s’est mise à parler mais étonnement ce n’est pas à moi qu’elle s’adressait mais à un petit garçon auquel je n’avais pas fait attention assis sur la banquette à ses côté. J’ai bien tenté de prêter l’oreille à ses propos mais ses paroles devenaient chuchotements.

C’est alors que nous nous sommes retrouvé à un embranchement que j’ai pris sans hésiter vers la gauche. Quelques centaines de mètres plus loin on s’est mis à grimper sur une espèce de rampe chambranlante et j’ai dû rapidement mettre les freins pour revenir à reculons jusqu’à l’embranchement. Pourtant, vers la droite, la route ne semblait pas avoir d’issue. Elle menait directement à un petit lac. De l’autre côté je pouvais voir quelques chaumières et je savais instinctivement que c’était là que se trouvait notre destination. En regardant bien, j’ai alors aperçu les feux arrières d’une voiture sortant du lac pour poursuivre sa route sur ce qui était sans doute le fameux chemin des arts. Je me suis donc élancé vers le lac dans l’idée de le traverser. Dans mon esprit ça ne faisait pas de doute qu’avec l’élan que j’avais, je le traverserais aisément. J’étais d’ailleurs sur le point d’arriver sur l’autre rive quand j’ai entendu klaxonner derrière moi. En regardant dans mon rétroviseur, je me suis rendu compte que ma mystérieuse passagère et l’enfant étaient disparus.

C’est à ce moment que j’ai entendu le répartiteur appeler mon numéro de voiture.

Et je me suis réveillé.

J’ai relevé ma banquette, me suis frotté les yeux et j’ai repris la route en pensant à cette course énigmatique.

20 réflexions sur “Course de rêve

  1. Un rêve prémonitoire! Tu es un artiste, le petit garçon que tu n’avais pas vu, c’est toi qui es en devenir d’une carrière astistique. La femme c’est une personne expérimentée qui te servira de guide. Quand ils sont disparus c’est que tu étais en mesure de mener ta carrière seul.Bonne chance.Mamali

  2. C’est un signe !!Maisses-moi étudier ça…hum…Oui…C’est bien ce que je croyais…C’est pas beau…Bon !! C’est évident !!!Tu ne dors pas assez… ;)Mais j’y pense, moi non-plus !!!Hahahaha !!

  3. « Laisses-moi… » »Maisses-moi… » Ça sonne louche !!!Ça fait comme un mélange de « fesses », « massage » et « laisses-toi faire » !!!hahahah !!

  4. Tu as failli m’avoir jusqu’au moment où tu as commencé à traverser le lac… Et le klaxonnement derrière, c’était ton collègue qui t’avisait que tu venais de manquer ton «gun» ? Si le café ne fait plus, tu peux toujours te rabattre sur la liqueur énergétique…Décidément, les nuit sont devenues très longues et pas juste pour toi! Bonne semaine Pierre-Léon 🙂

  5. Tiens j’ai très peu dormi dernièrement moi aussi… Je suis pas de nuit, mais pas de jour non plus, de soir pour moi… y reste que dans le peu de sommeil que je réussis à grapiller ici et là, j’aimerais bien faire des rêves comme les tiens!

  6. Quel étrange rêve … Par contre, pour les maçons, lol je subis la même chose que toi en ce moment, c’est drôle ça, et je confirme: terrible …laurentblog.laurent.eu.org

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