Savoir chauffer

Je parque le taxi quelques instants pour vous dire qu’aujourd’hui, je saurai si Un Taxi la Nuit fera partie de la sélection finale du prix des libraires du Québec. Je devrais être fébrile, nerveux, excité et dans tout plein d’états! Eh ben non. Juste le fait que mon ouvrage se retrouve parmi ce groupe sélect me satisfait amplement. En ce qui me concerne, c’est déjà tout un honneur.

Je reste réaliste. Il se trouve dans ce groupe, des écrivains de métier qui manipulent les mots comme jamais je ne pourrais rêver. Il se trouve dans ce groupe des acharnés du verbe qui se donnent corps et âme dans leur travail. De véritables artistes. Personnellement, je me considère plus comme un simple artisan, jouant avec une matière difficile à saisir. Mon amour des mots et des livres tient une grande place dans ma vie et je crois humblement que mon travail reste honnête. Mais je sais aussi que le véritable écrivain doit être animé d’un feu intérieur, d’un feu qui coule dans ses veines (un feu de circulation?), d’un feu sacré. C’est un feu qui réchauffe l’autre, mais qui brûle et consume celui qui le porte.

La chaleur des mots qui se trouvent dans Un Taxi la Nuit a fait en sorte d’allumer quelques personnes qui ont jugé que l’ouvrage valait la peine d’être dans la sélection préliminaire. Ça me fait chaud au coeur. Ça m’indique que malgré mes doutes, il y a peut-être un peu de ce feu sacré qui brûle en moi…

Bon ça y est je commence à être nerveux. 😉

Mise à jour: Un taxi la nuit passe en finale! Et le chauffeur cherche ses mots…

30 réflexions sur “Savoir chauffer

  1. Tout écrivain n’a-t-il pas rêvé d’écrire les mots d’un autre? Mets-en! On rêve tous d’écrire comme l’autre. Mais d’écrire comme soi, c’est ce qui fait que notre plume est unique. D’ailleurs, l’écrivain qui trouve SA voix écrit 1000 fois mieux que lorsqu’il essaie d’imiter ses contemporains. Personnellement, je pense que tu l’as cette flamme sacrée, quoi que tu en penses. Parce qu’on peut lire ton amour des mots à travers ceux que tu déposes, ici et ailleurs. Gagner, ça ne serait qu’une cerise supplémentaire sur un sundae déjà crissement bien garni.

  2. Je lis pas mal de livres et crois moi ta sélection est amplement méritée. Ton livre se lit avec plaisir, tu écris très bien et tous les gens à qui je l’ai conseillé/offert, ne m’en ont dit que du bien.Et en plus tu es humble, tu mérites encore plus de faire partie de la sélection finale.

  3. J’ai lu avec beaucoup d’intérêt votre billet du jour. J’ai d’autant mieux ressenti ce que vous pouviez vivre et penser, puisque je figurais également dans cette liste préliminaire. Nos stress sont retombés aujourd’hui, mais le votre reprendra en mai.Je vous félicite et vous souhaite bonne chance. Pierre Szalowski

  4. Bravo Pierre-Léon! C’est bien beau les escrimeurs du verbe et de la verve mais tu as quelque chose de bien particulier, tu écris comme tu conduis, les yeux direct dans la vie et tu trouves le moyen de faire de la poésie avec de l’asphalte. Si c’est pas de l’alchimie moi je veux bien râcler le macadam!

  5. 1 médaille d’or 2 côtés. Le chauffeur et l’écrivain. J’ai bien aimé ton livre espérant que tu remportes un prix, mais comme tu dis juste la nomination c’est quelque chose de très bien. Alors continue de nous faire voyager avec ta plume et ton taxi.

  6. Très sincères félicitations. J’ai acheté ton livre au Salon du Livre l’an dernier à Québec même si j’avais déjà presque tout lu sur ton blogue. Ta façon de raconter la vie m’enchante.Guylaine R.

  7. Très sincères félicitations mon cher Pierre-Léon! Vous êtes trop modeste! Je crois que tout le monde ici voit la possibilité que vous puissiez gagnez!Bonne chance! 🙂

  8. Bonjour Pierre-Léon,Géniale, ta nomination, sans compter que ça sert mes intérêts et ma (primaire, mais progressive) carrière universitaire.Je suis le type qui t’avait demandé si ton blogue pouvait faire partie d’un corpus critique, afin de déterminer si, oui ou non, le blogue est un nouveau genre littéraire.J’ai revu ma position, et au lieu de prendre 25 blogues sur le net (ce qui donnait un bordel sans nom, et qui ne répondait pas du tout à ma question), j’en prends trois publiés (les trois de Hamac-carnets, en fait). Ton oeuvre sera donc aux premières lignes de ce qui pourrait être la plus grande révolution littéraire (générique, à tout le moins) depuis la publication du premier journal intime.Bref, continue d’écrire. (Et si jamais j’arrive à faire accepter une communication de colloque pour parler de ton blogue, je te le ferai savoir.)Bonne chance pour le concours !

  9. Pierre-Léon, permets-moi d’abord de te tutoyer et ensuite, de reprendre quelques dires:«Il se trouve dans ce groupe, des écrivains de métier qui manipulent les mots comme jamais je ne pourrais rêver (…) De véritables artistes. Personnellement, je me considère plus comme un simple artisan, jouant avec une matière difficile à saisir.(…) Mais je sais aussi que le véritable écrivain doit être animé d’un feu intérieur, d’un feu qui coule dans ses veines, d’un feu sacré.»Eh bien à cela je réponds balivernes! J’évolue dans le métier de l’écrivasserie et crois-moi, le talent n’est pas issu du titre écrit sur ta porte de ses lettres dorées. Ce talent, tu le possèdes et le célèbre avec justesse et passion, et jamais, s’il-te-plaît, ne va croire qu’un écrivain à l’écharpe noble est plus digne de recevoir honneurs et confettis.Alors à cette talentueuse plume (ou doigté de kiborde), accepte ce bravo!Au plaisir

  10. avec des lectures aussi inspirantes, comment ne pas être inspiré! (Rant! woo hoo) Félicitations mon cher. et la meilleure des chances. j’approuve, aquiesce, souligne et renchérit 🙂

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